Auteur: Thierry Ciblac_
DOI : https://doi.org/10.48568/2qg8-ry71
La place de la géométrie dans l’enseignement secondaire n’a cessé de décroître au fil des dernières réformes de l’enseignement des mathématiques, peut-être sous la pression de nouveaux besoins en approches calculatoires et informatiques. On peut regretter cette désaffection au regard de la formation générale de l’esprit des futurs citoyens pensants si l’on se réfère à la devise platonicienne. On peut aussi s’inquiéter au sujet des futurs étudiants en architecture pour lesquels la géométrie s’invite en permanence dans leurs activités de conception sous de multiples formes (recherche de forme, représentation, modélisation…). Que dire alors de l’importance de la géométrie dans l’activité de modélisation paramétrique devenue une pratique de plus en plus prisée des jeunes architectes? Les outils informatiques paramétriques permettent la construction d’objets géométriques complexes et évolutifs dont la maîtrise ne peut se passer de la géométrie et de ses outils : vocabulaire, concepts, objets, raisonnements, méthodes, propriétés. Ainsi, paradoxalement en apparence, un intérêt renouvelé pour la géométrie semble donc émerger au travers des pratiques numériques. L’enseignement de la géométrie, en écoles d’architecture notamment, peut ainsi trouver un nouveau souffle, nourri de surcroit par la puissance, la précision et l’interactivité des outils numériques.
Pour citer cet article
Thierry Ciblac, « « Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre » », DNArchi, 09/12/11, <http://dnarchi.fr/pedagogie/«-que-nul-n’entre-ici-s’il-n’est-geometre-»>