Les 21 et 22 septembre prochain aura lieu un colloque interdisciplinaire intitulé « Qu’est ce qui échappe à l’intelligence artificielle ? « .
Il réunira des spécialistes, qu’ils soient philosophes, chercheurs et chercheuses en sciences humaines et sociales, mais aussi statisticiens ou informaticiens. Il portera sur la question des limites – actuelles, absolues – des méthodes d’intelligence artificielle et d’apprentissage automatique en particulier.
Le programme est disponible en pièce jointe, le résumé ci-dessous.
Le colloque aura lieu en présentiel et les personnes qui souhaiteraient y assister sont invitées à s’inscrire sur le formulaire à cette adresse. Il fera également l’objet d’une rediffusion dont les modalités seront précisées ultérieurement.
Résumé
Les dispositifs d’intelligence artificielle connaissent, depuis quelques années, un développement exponentiel, dans le cadre d’un renouveau des méthodes algorithmiques et de l’accroissement massif du nombre de données.
Alors que le nombre de secteurs où l’intelligence artificielle est amenée à déployer ses effets ne cesse d’augmenter, il est légitime de s’interroger sur les bornes de de ce développement. Existe-t-il des limites à ce que l’intelligence artificielle peut “saisir” ou “appréhender” ? L’intelligence artificielle a-t-elle une frontière ? En d’autres termes, il s’agira de s’interroger sur ce qui échappe à l’intelligence artificielle.
Cette question peut se poser de plusieurs manières : existe-t-il des “domaines” ou des “objets” qui échapperaient par nature à l’intelligence artificielle ou n’est-ce qu’un état provisoire du fait d’un manque de données ou de précision des algorithmes ? Si ces domaines existent, pourquoi et surtout comment échappent-ils aux algorithmes ? Peut-on imaginer devoir “préserver” des domaines du traitement algorithmique et pourquoi ?
Cette question nous conduira à des réflexions épistémologiques sur la nature du calcul et de ce que signifie “être calculé”, qui s’inscrivent dans une longue histoire philosophique. Elle ouvrira également des perspectives issues de la philosophie de l’esprit, pour qui la question de ce qui échappe au calcul est centrale. Enfin elle permettra d’affiner l’analyse politique de nos sociétés algorithmisées : quels sont les effets sociaux, individuels et systémiques de l’augmentation de la sphère de ce qui est calculé ?