Le 14 novembre 2022 à l’Ensa Grenoble aura lieu la journée d’étude intitulée « Image performative », organisée par le laboratoire MHA (en présentiel)
Thématique :
À l’ère numérique, les images se multiplient, se démultiplient jusqu’à, semble-t-il, n’être plus que les particules d’un flux constant, déconnectées d’une réalité qu’elles auraient à décrire ou à renseigner. L’aura de l’image semble toujours plus menacée, tout comme sa capacité à traduire le monde et à le transformer. Face à ce constat, il nous paraît important de revenir sur la place de l’image dans certaines pratiques contemporaines où cette dernière conserve ou retrouve son caractère opératoire en s’inscrivant dans un processus de conception et de fabrication qui permet – ce sur quoi nous nous attacherons plus particulièrement – un développement dans les trois dimensions.
Les champs de l’architecture et des Arts Visuels sont familiers de ces multiples passages par des phases de figuration et de représentation bi-dimensionnelles qui impliquent littéralement l’activation d’une surface inscrite (représentation, image, texte…) et qu’il convient de penser en relation au type de regard porté sur elle, ainsi qu’aux techniques de mise en espace employées.
Les modalités de ce passage des deux aux trois dimensions seront à explorer; soit qu’il s’effectue en continuant une logique propre à l’image (les outils et les conventions de la représentation sont respectées de façon linéaire, voire attendue et selon une cohérence de pensée), ou, au contraire qu’il s’opère par un regard décalé sur l’image, une forme de détournement (lecture autre que ce pour quoi l’image était pensée à l’origine, insertion dans un processus de fabrication auquel elle n’était pas destinée).
Nous faisons l’hypothèse que ces multiples transferts de la surface à l’espace – traduction, développement, conversion, etc – sont inhérents au processus de création, dans un questionnement permanent de l’emploi des techniques et de la définition des médiums. Nous devrons interroger le régime numérique de l’image qui amplifie à l’extrême son intégration à une infinité de champs hétérogènes (données et outils logiciels) et semble faire de toute image une source potentielle où s’origine une recherche formelle. Par enchainement, nous nous interrogerons sur la distinction entre la représentation et son objet, sur les échanges qui s’opèrent entre l’un et l’autre.
Lieu :
Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble
https://goo.gl/maps/BMxTvLU837UsTQak8
Programme :
09h30 : Accueil
10h15 : Introduction,
Philippe Marin
Prof HDR, laboratoire MHA, ENSA Grenoble
10h30 :
Descripture
Nicolas Aiello
Artiste
11h00 :
Misreading, once again
Denis Derycke,
Architecte, docteur en Art de bâtir et urbanisme,
laboratoire AlIce, enseignant ULB Bruxelles
11h30 :
De la transcription comme moyen de transport
Rémy Jacquier,
Artiste, Maître de conférences ATR-APV,
ENSA Saint-Étienne
12h00 : Pause
14h00 :
Spatialiser l’image photographique : jalons historiques et perspectives actuelles
Marie Auger
Docteure en Histoire de l’art contemporain, chercheuse associée à la BnF, enseignante Univ. Gustave Eiffel, Marne-la-Vallée
14h30 :
L’image de synthèse en France dans les années 1980 : une visualisation architecturale en quête de réalisme ?
Loïc Sagnard
Doctorant au LARHRA, rattaché à l’Université Lumière, Lyon 2, en histoire de l’art contemporain
15h00 :
Ce que l’IA fait à la représentation architecturale
Envisager la capacitation des concepteurs
Philippe Marin
Prof HDR, MHA, ENSA Grenoble
15h30 : Table-ronde avec l’ensemble des intervenant.e.s
Animation Anne Faure / DavidWolle
16h00 : Conclusion et synthèse de la journée
ℹ️ Plus d’informations sur : https://mha.grenoble.archi.fr/journee-detude-image-performative/